Logo Centenaires Commémoratifs

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samedi 21 novembre 2015

Découvrir un auteur d'arts visuels, Guillaume Lanneau

L'intelligence rend créatif.

Et la réflexion sur la guerre, l'histoire, l'actualité ouvre à la tolérance.
On doit à un graphiste, Guillaume Lanneau, une oeuvre singulière qui aujourd'hui mérite notre admiration. Je vous la laisse découvrir en image :

Le cactus inter-religieux (2006)

Certains pourront être troublés. Voire ennuyés. Mais, confronté à ce rouge, chacun y verra d'abord un avertissement pacifique. Que ces épines de cactus soient aussi une occasion de poursuivre, par sa propre médiation, une voie vers la sagesse. Dans une direction ou une autre. Qu'importe...
L'art en tant que tel n'a pas de message ; l'oeuvre se prête à de multiples interprétations ; la première réaction peut être trompeuse et il faut s'efforcer de regarder véritablement sans "voir" avec des oeillères, des idées préconçues. Ce "rouge" est-il uniquement à l'extérieur ou bien habite-t-il aussi, hélas, nos coeurs ?
Espérons que l'artiste arrive ainsi à tirer certains de leurs certitudes dogmatiques, quelles qu'elles soient. Pour nous permettre de vivre dans une société décente, en cherchant vraiment les compromis avec ceux qui ne pensent pas comme nous, car c'est avec eux que c'est difficile et que c'est nécessaire.

Travaillant dans le collectif Au fond à gauche, le même graphiste s'est toujours intéressé à l'histoire et à la guerre. A l'impérialisme et aux guerres coloniales. On lui doit alors la scénographie d'une exposition sur l'outremer dans la guerre de 39-45, d'une exposition sur la guerre d'Algérie. Mais aussi deux travaux sur la première guerre mondiale, avec Bruno Charzat.

Voici un lien vers un premier travail de scénographie au titre évocateur "Le chemin des drames" :
http://www.guillaume-lanneau.fr/mod_catalogue/detail/65/7/2/


Et un second lien, cette fois vers une exposition consacrée au thème de "La banque dans la grande Guerre" :

Bonnes visites virtuelles. Pour en finir avec cette invitation à découvrir cette oeuvre graphique, une dernière image, extraite d'une exposition sur Jean Jaurès :


Merci Guillaume Lanneau pour votre audace. Pour au collectif Au fond à gauche pour son travail sensible qui peut nous inspirer ! 
L'époque a besoin non de valeurs (qu'est-ce que c'est... si ce n'est des slogans ?) mais de gens pour qui le dévouement à de grandes causes, les droits de l'homme, sont une réalité vécue !

jeudi 5 novembre 2015

Avi Primor

L'association Centenaires Commémoratifs s'est associée à l'association des professeurs d'Allemand de l'île de La Réunion pour une soirée exceptionnelle consacrée à l'oeuvre d'Avi Primor.

Avi Primor en 2010 à Francfort

Cela a eu lieu samedi 10 octobre dans la salle de la médiathèque de Saint-Paul devant un public attentif de plus d'une trentaine de personnes.

Jacques Dumora a évoqué ce que la Grande Guerre a causé de souffrances pour La Réunion. Il a rappelé l'engagement des hommes. La guerre avant d'être l'ensemble des noms de batailles gagnées ou perdues dont parlent les livres d'histoire est une histoire de sueur et de sang pour les hommes, d'engagement physique et moral.
Ortwin Ziemer a ensuite proposé son invitation à lire le roman sur la guerre d'Avi Pimor, Süß und ehrenvoll (Quadriga, Köln, 2013) qui expose la destinée croisée de deux soldats d'origine juive, l'un dans l'armée française et l'autre dans l'armée allemande. Le roman est en cours de traduction en français. On attend donc Doux et honorable avec impatience dans nos librairies !

Cette oeuvre est l'occasion de se sensibiliser au sort des populations juives de ces deux pays qui n'ont pas été même similaires depuis le XIXe siècle, même si la guerre, moment de l'élargissement de l'unité nationale à toutes les bonnes volontés, a été des deux côtés synonyme d'engagements personnels, militants, patriotiques, et une occasion personnelle de prouver sa valeur, voire de démontrer pleinement une volonté d'intégration.


Quatrième de couverture du roman : Frankfurt am Main, 1914. Bürgersohn Ludwig kann nach Kriegsausbruch seine Einberufung kaum erwarten, obwohl der Dienst an der Front die Trennung von seiner geliebten Karoline bedeutet. Als deutscher Soldat fühlt er sich endlich voll akzeptiert und will sich für sein Vaterland auszeichnen. Bordeaux, ebenfalls 1914. Der Bäckerssohn Louis wird mit der deutschen Kriegserklärung aus einer unbeschwerten Rekrutenzeit gerissen. Trotz aller Ängste schreibt er stolz seinem Vater, an der Front könne er dem französischen Volk endlich zurückzahlen, was es für ihn getan habe. - Inmitten der Grauen des Ersten Weltkriegs werden die beiden jüdischen Protagonisten einander zum Schicksal werden. Auf der Grundlage zahlreicher historischer Dokumente hat Avi Primor einen Roman geschrieben, der unter die Haut geht - über die erste Liebe, über die Absurdität des Krieges, über die Suche nach Zugehörigkeit. Eine ergreifende, große Geschichte, wie sie in Deutschland noch niemand zu schreiben gewagt hat.

Ortwin Ziemer a précisément exposé ce contexte national particulier puis a lu quelques extraits de l'oeuvre pour montrer comment les émotions irriguent ce roman. Un coup de coeur pour lui et, espérons-le bientôt pour nous aussi. Au fait, pourquoi ce titre intriguant ? Primor reprend pour moitié la célèbre citation latine d'Horace : Dulce et decorum est pro patria mori, ou encore « Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie ».

Pour la Patrie ?

Que veut donc nous faire comprendre le romancier israélien par cette élision ? Que des hommes se sont sacrifiés en vain habités par des idéologies fantasmées ? Que, dans la détresse, pour ne pas être vaincu par le désespoir, certains se sont accrochés à la culture, à ces voix du passé comme Horace et tant d'autres qui glorifient les figures du dévouement et du courage que sont les héros ?
A chacun de trouver la réponse. Ou simplement de se poser la question.

La conférence d'Ortwin Ziemer

Avant un moment de partage et discussions animées autour d'un verre de l'amitié, la séance s'est terminée par une magnifique prestation musicale. Avec au chant Larissa Schween, qui nous ont offert un petit récital de deux pièces de Schubert. Merci à elle et aux deux conférenciers. Pour ces très beaux moments !

Le temps des chants. Avec Larissa

Sur la citation d'Horace
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dulce_et_decorum_est_pro_patria_mori

Sur Avi Primor :
https://de.wikipedia.org/wiki/Avi_Primor
Une petite vidéo de présentation qui évoque rapidement le roman historique :
http://www.israelandyoo.com/video/avi-primor/

Sur son roman :
http://www.deutschlandfunk.de/antikriegsroman-avi-primor-suess-und-ehrenvoll.1202.de.html?dram:article_id=277710
Pour les amateurs d'e-books, la version numérique (14,99 euros) :
https://www.luebbe.de/quadriga/buecher/historische-romane/suess-und-ehrenvoll/id_3318933

Et, pourquoi pas ? une interview pour Arte du romancier qui est aussi un homme politique au service de la paix, titulaire du prix Erich-Maria-Remarque-Friedenspreis de la ville d'Osnabrück en même temps que l'homme politique palestinien Abdallah Frangi, en 2013.
http://info.arte.tv/de/worauf-es-ankommt-sind-die-koalitionen

dimanche 1 novembre 2015

Un hommage pour les Poilus "oubliés" de Saint-André

Le Journal de l'île vient de publier un article consacré à Jacques Dumora et ses interventions à l'école Docteur Martin de Saint-André.
L'article est intitulé "Un hommage pour 13 Poilus "oubliés" de l'Histoire".


Cet article montre ce qu'est concrètement l'action de l'association Centenaires commémoratifs sur le terrain. Avec les élèves et les professeurs, avec les élus et les citoyens que nous sommes tous.

C'est l'occasion pour rappeler que le 11 novembre prochain il y aura la première inauguration de l'île d'un monument aux morts complété. La Mairie de Saint-André ayant pris les choses en main et réalisé l'inscription des Morts pour la France précédemment oubliés en raison de les vicissitudes de l'après-guerre. Retrouvés par Jacques Dumora, ces noms renvoient à des vies sacrifiés qui méritent aujourd'hui notre hommage.
Et la parole des vivants qui se souviennent, racontent la guerre, veulent chercher à comprendre, interrogent l'enchaînement des évènements.

Rendez-vous à Saint-André pour la cérémonie du 11 novembre, devant le monument aux morts, à 9 heures. Pour entendre parler d'Emile Imhaus par Jacques et les enfants de l'école Docteur Martin. Et pour le discours de M. Jean-Paul Virapoullé, Maire de Saint-André.

vendredi 23 octobre 2015

Autour du 11 novembre 2015


Novembre, pour Centenaires commémoratifs, est le mois des conférences.

Nos conférences à venir.

Le 05 novembre 2015, Salle du front de mer à 18 heures, à Saint-Paul, dans le cadre de la semaine de la Grande Guerre organisée par le Rectorat et l’ONAC :
Conférence par Jacques Dumora autour de : « Les Réunionnais morts pour la France dans la Grande Guerre. »

Le 6 novembre 2015, au Monument « Verdun », quartier de Petite-Île à 17 heures, à Saint-Denis en partenariat avec la ville de Saint-Denis :
Conférence par Jacques Dumora autour de « Mauriciens, Seychellois, Malgaches, Comoriens, Réunionnais dans la Grande Guerre. Parcours de guerre. »

Le 11 novembre 2015, à 9 heures, lors des cérémonies de la ville de Saint-André, à l’invitation et à l’occasion de l’inauguration de la stèle complémentaire des Saint-Andréens manquants sur le monument aux morts et dont notre association est initiatrice de la recherche :
Jacques Dumora intervient autour du destin hors norme d’Imhaus, Théodore Nicolas Emile, mort au combat pour la France dans la Bataille de Verdun à l’âge de 62 ans.

Le 12 novembre 2015, à 18 heures 15 à Saint-Pierre (lieu encore à déterminer) :
Conférence de Jacques Dumora autour de « Les Saint-Pierrois dans la Grande Guerre. »

Nous espérons vous y retrouver. L'histoire de la Grande Guerre, encore très proche mais déjà lointaine, est pour nous l'occasion de nous rappeler les hommes, ce qu'ils ont vécu et pensé, ce à quoi ils ont cru et pourquoi ils étaient prêts à se battre.
L'Histoire peut donc être transmise par le biais de récits qui racontent le vie de ces hommes.
S'ils n'ont rien à nous apprendre - qui d'ailleurs aurait quelque chose à nous apprendre, nous qui sommes les êtres les plus civilisés qui aient jamais habité sur la terre - ils ont quelque chose à transmettre, quelque chose à partager avec nous, dès lors qu'on prend un peu de temps pour écouter leur vie.
Merci Jacques pour l'ensemble de ces conférences qui peuvent résonner dans nos coeurs.

Sur RFO Première, la cérémonie du 11 novembre de 2014

dimanche 4 octobre 2015

Compte-rendu de la réunion du vendredi 2 octobre 2015


Centenaires Commémoratifs
Compte-rendu de la réunion du 02/10/2015

A. Communication sur les projets en cours (Jacques)

Le 11 novembre 2015, la ville de Saint-André fera le dévoilement de la stèle complémentaire des Saint-Andréens morts pour la France et absents du monument aux morts.
Cet évènement majeur est le résultat d’un travail organisé et mené par l’association Centenaires Commémoratifs auprès des élèves de CM2 de l’école Docteur Martin de Saint-André.
Le 11 novembre 2015, l’association est invitée par le maire de la ville à prendre la parole lors de cet évènement solennel. Jacques interviendra autour de l’histoire du commandant Imhaus, natif de Saint-André, mort à 62 ans au combat dans la Bataille de Verdun.

« Ecrire la Grande Guerre à l’école. »
Intervention aux écoles Les Lilas, Bory Saint-Vincent et Les Bancouliers sur trois classes de CM2. Les ateliers de recherches et d’écriture sont achevés le samedi 31 octobre et le manuscrit part à l’imprimeur le mardi 03 novembre.
La Valorisation du projet se déroulera le mardi 15 décembre 2015 à 13h30, à l’ancienne mairie de Saint-Denis : Rassemblement des trois classes. Lectures de textes par les élèves. Remise de l’ouvrage à chaque enfant participant.

« Je parraine un soldat Bénédictin » au collège Guy Mocquet de Saint-Benoit.
Classe de 4ème.
Atelier de recherches et d’écriture et réalisation d’une feuille chou.
Remise officielle de la feuille de chou : courant février 2016.


B. Commande de la CINOR :
Semaine « Images et Grande Guerre » + conférences, du 14/11 au 20/11/2015 à la bibliothèque Alain Peters du Moufia, en direction des scolaires et du grand public. Jacques animera ce temps de rencontres.
Il devrait y avoir du monde, à commencer par les classes présentant leurs travaux. Espérons que es parents nous rejoindront !

C. Conférences diverses :

Présentée par Ortwin :
*Le samedi 10 octobre à 18h30, rencontre avec l’association des professeurs d’allemands à la médiathèque de La Possession. Jacques intervient 15 mm sur le contexte réunionnais de l’époque puis Ortwin présente le livre d’Avi Primor « Doux et Honorable. » Vous êtes toutes et tous invités.


Présentée par Jacques :
*Le 02 novembre 2015 à 18h à Saint-Paul à l’invitation de l’ONAC et du Rectorat : Les Saint-Paulois dans la Grande Guerre.

*Le 06 novembre 2015 à 17h en extérieur, au monument « Verdun » de Saint-Denis : Les Dionysiens, les réunionnais dans la Grande Guerre élargi au Sud-Océan indien dans la Grande Guerre (comoriens, seychellois, mauriciens, malgaches)

*Le 12 novembre 2015 à 18h15 à Saint-Pierre : Les Saint-Pierrois dans la Grande Guerre.

*Le 08 décembre 2015 au collège de Salazie : Les réunionnais « Morts pour la France » dans la Bataille de Verdun et les salaziens dans la Grande Guerre.
Cette intervention vient éclairer les collégiens et leurs enseignants sur cet épisode de la guerre avant leur séjour à Verdun en mai 2016.

D. Autres actions

Mémorial du lycée Leconte de Lisle ( Nelly)
Le projet suit son cours, le financement est bouclé, les travaux de terrassement et d’aménagement de la tranchée auront lieu lors des vacances d’hiver 2016 pour une inauguration prévue autour du 11 novembre 2016.
Pour rappel, il s’agit d’inscrire dans le mémorial l’identité des lycéens de Leconte de Lisle morts pour la France dans la Grande Guerre et d’animer la tranchée par un texte gravé qui donnera lieu à un atelier de recherche et d’écriture en direction des lycéens à partir du mois de février 2016.

Communication par Stéphane
Stéphane nous informe qu’il est demandé une participation de 600 euros à l’association de la part du lycée le Verger pour les frais de Jacques lors du voyage à Verdun de la classe de l’établissement. L’association n’a pas la somme demandée et ne peut répondre positivement à cette demande.

E. Projets pour 2016

Un concours d’expression écrite.
Jacques et Catherine ont travaillé au mois de juillet dernier à l’esprit du concours et au règlement de celui-ci. Une proposition de règlement et objectifs du concours sera proposée à l’association lors de la prochaine réunion. Il est convenu que ce concours n’interviendra pas avant la rentrée scolaire 2016/2017 vu la quantité de projets en cours. Néanmoins, il nous faut préparer cet évènement, définir les dates, les prix, le jury, le lieu de remise des prix………

« Verdun 2016 » présenté par Jacques.
A la demande et en partenariat avec la ville de Saint-Denis, le collège Reydellet, les écoles primaires Reydellet, les associations de quartier du bas de la Rivière et de Petite Île.
Préparation des commémorations dionysiennes en vue du 10 novembre 2016 avec les scolaires et le temps de loisirs.
L’animation de ce projet commencera fin aout 2016.
Ce projet est très important pour l’association, il s’inscrit dans une volonté de la ville de Saint-Denis de faire de 2016 sont projet commémoratif majeur.

Henri nous présente la demande d’intervention au lycée professionnel Jean Perrin.
Jacques y interviendra en deux temps :
Une conférence autour des réunionnais dans la Grande Guerre et contexte de l’époque.
Accueil des classes autour de l’exposition de l’association.
Ce projet se déroulera en février 2016.


Catherine nous présente les commémorations Portoises de la Grande Guerre et nous réfléchissons à un partenariat qui pourrait s’établir entre notre association et la ville du Port.
D’ores et déjà, les écoles Benjamain Hoareau et Ariste Bolon du Port nous ont demandé de leur proposer un projet d’intervention avec publication d’une feuille de chou à la clef. Ce qui est fait.

Jacques nous informe du partenariat avec le Lycée Vue Belle et le collège Albert Lougnon de Saint-Paul.

samedi 27 juin 2015

Commémoration de la Grande Guerre à Saint-Paul


Dans le cadre de son assemblée générale annuelle, le Comité Ouest de la Légion d’Honneur a présenté le samedi 6 juin dernier à la Chapelle Pointue ses actions réalisées ces derniers mois dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre.
A cette occasion des historiens prestigieux, Mario Serviable et Alexis Miranville ont présenté, ensemble avec Christiane André, présidente du comité ouest, et Marie-Madeleine Gaze, petite-fille du Poilu de Mafate, Jacob Gaze, des projets pédagogiques élaborés par quelques écoliers et lycéens.
L'histoire de Saint-Paul pendant la Grande Guerre mise à l'honneur

Dans ce cadre, le public a également eu le privilège d’assister à la conférence de Jacques Dumora sur «Les Saint-Paulois dans la Grande Guerre » au cours de laquelle il a présenté un bilan général des Réunionnais Morts pour la France ainsi que la contribution de Saint-Paul à ces terribles statistiques. 
Jacques Dumora et les jeunes représentants de Centenaires commémoratifs
Il s’est attaché à dresser quelques portraits de poilus saint-Paulois et à faire comprendre à l’assistance la géographie de guerre des Réunionnais.
Un (délicieux) repas en table d'hôte pour prolonger les conférences
Ortwin Ziemer

vendredi 29 mai 2015

Merci à Lisa Angell

Lisa, on t'aime ! Tu n'es pas si ringarde qu'on a pu le dire !

Oui, même si tu ne chantes pas en anglais. Au moins tu chantes pour exprimer de l'émotion et pour nous  dire quelque chose. Ta chanson, "N'oubliez pas" parle de la guerre, de la Grande Guerre, et avec elle de toutes les autres qui sévissent aujourd'hui sur la planète.
C'était audacieux. Sans doute trop. Téméraire...

A la fin de la chanson, les tambours investissent la scène

Tu a eu 4 points. Beaucoup moins que le chanteur à texte de la Suède qui a remporté le concours avec des centaines de points...

Voici ce qu'en dit le journaliste de France-Culture.
http://www.franceculture.fr/emission-revue-de-presse-culturelle-d-antoine-guillot-a-l-eurovision-l-important-c-est-de-perdre-201

Il suggère le retrait de la compétition avant que l'opinion se rende compte qu'à l'Eurovision les jeux sont aussi truqués qu'à l'UEFA !
Voilà une excellente idée. En finir avec ce spectacle détestable et ces "two points", "three points" de l'injustice !

Allez on repasse ton tube :
https://www.youtube.com/watch?v=kG_WJU2s5ho



lundi 11 mai 2015

An der (Heimat-) Front


La classe de Première Abibac du Lycée Leconte de Lisle, sous la direction d'Ortwin Ziemer, a représenté la semaine dernière au Théâtre Canter de la Faculté de Saint-Denis, puis dans la salle de spectacle du Lycée une pièce consacrée à la première guerre mondiale.


Le spectacle joué dans la salle du Lycée Leconte de Lisle

Bravo à tous les comédiens et au professeur ayant conduit cette aventure théâtrale ! Merci aussi aux deux personnes ayant permis l'aboutissement du projet, l'intervenante de théâtre, Nathalie Déchelette, et l'assistante d'allemand, Johanna Erler !

Présentation :

Le projet d'écriture s'est inspiré du roman Doux et honorable "Süß und ehrenvoll" d’Avi Primor (2013), ancien ambassadeur d’Israël en Allemagne, avec le choix d'adapter sa thématique au contexte germano-réunionnais. Le leitmotiv reste pourtant le même : l’engagement patriotique sans réserve de soldats issus de minorités sur le plan national qui a pour but de faire d’eux enfin des citoyens à part entière de leur pays.

Résumé :

L'histoire est celle d’un poilu réunionnais, Rémy Payet, et d’un soldat allemand de confession juive, Ludwig Kronheim, pendant la première Guerre mondiale. Ces deux soldats servent sans se connaître dans des armées qui s’affrontent dans une lutte à mort, mais leur rencontre sur la ligne de front changera leur destin.

L'intrigue commence en 1984, à Douaumont, lorsque les deux vétérans regardent leurs médailles dont ils viennent d'être décorés. La cérémonie commémorative est pour eux l'occasion d'un retour dans le passé.
Les scènes suivantes sont bâties sur les relations épistolaires avec leurs familles respectives, pour faire comprendre leurs engagements, pour rendre leur compréhension particulière de la guerre.
La rencontre a lieu sur le champ de bataille de Verdun, en 1916. Elle est rude, avec une bataille au corps à corps, mais avec une place pour la pitié.
Le tournant inattendu et le message finalement pacifiste du roman de l’auteur sont ainsi conservés dans la pièce de théâtre.
Rémi Payet, en pensées avec sa fiancée

Ludwig Kronheim, correspondant avec sa famille

Voici en intégralité la dernière scène :
Szene 4. Rückkehr nach Verdun und in die Gegenwart (1984) – Retour à Verdun et au présent 
Après la cérémonie de commémoration Rémy Payet et Ludwig Kronheim se retrouvent, se reconnaissent et échangent leurs souvenirs de cette rencontre sur le front qui a changé leurs vies. La photo de l’ossuaire de Douaumont est de nouveau projetée.

LUDWIG: Ich habe das Gefühl, dass ich Sie schon gesehen habe! Ich bin aber nicht sicher! Vielleicht irre ich mich. (Ludwig ist die Situation irgendwie ein bisschen peinlich) Entschuldigung. Ich möchte sie keinesfalls stören. Tschüss! (Er will weggehen)
REMY: Nein, bitte bleiben Sie! Sie haben Recht! Wir sind uns vor langer Zeit schon begegnet. Das war während des Krieges, wahrscheinlich bei Verdun!
LUDWIG: (Er überlegt ein bisschen) Jetzt erinnere ich mich. Waren Sie dieser Franzose, der schwer verletzt war und der so an dieser Verletzung litt, dass ich ihn einfach nicht töten konnte?
REMY: Ja, das war ich. Seit Jahren denke ich immer wieder an diesen Moment: Es war tatsächlich im Ersten Weltkrieg und zwar im Herbst 1916, im 8. Monat der Schlacht von Verdun. Ich war am Bauch und am Bein verletzt. Ich hatte mich im Schützengraben versteckt und viel Blut verloren Ich hatte immer noch Hoffnung, zu überleben, bis zu dem Augenblick, in dem Sie mich gesehen haben. Ich war sicher, dass Sie mich töten würden. Sie haben mich mit Ihrer Waffe in der Hand angeschaut und lange Zeit überlegt. Mehrere Sekunden, aber sie sind mir wie Stunden vorgekommen. Schließlich sind Sie gegangen. Ich war erstaunt und habe immer noch diese Frage in meinem Kopf: Warum haben Sie mich nicht getötet?
LUDWIG: Was für ein Zufall, Sie hier wiederzusehen! Ich bin froh, dass es Ihnen gut geht und dass Sie überlebt haben. Ihre Frage? Kann ich auch nicht beantworten. Während eines Krieges müssen wir normalerweise alle Gegner töten. Ich habe sicher einige Feinde getötet, aber Sie nicht. Ich erinnere mich auch an diesen Moment, als ich Sie angeschaut habe. In Ihrem Blick habe ich etwas gesehen, was mich daran gehindert hat, Sie zu töten. Das war ein merkwürdiges Gefühl. Ich bin stolz, dass ich wenigstens einem Menschen das Leben gerettet oder zumindest einem Feind nicht das Leben genommen habe! Schließlich würde ich gerne wissen, wie es Ihnen mit dieser Verletzung weiter ergangen ist!
REMY: Ich bin Ihnen unendlich dankbar dafür! Ich bekam die Überstützung meiner Kameraden und verschiedener Mitglieder unserer Armee. Ich wurde gesund gepflegt. Die Krankenschwerstern und Ärzte haben wirkliche Wunder vollbracht. Ich musste viele andere Hindernisse bis zum Ende des Krieges umgehen. Aber mit Hilfe der Armee war es natürlich einfacher zu überstehen. Ich konnte die Front verlassen und habe lange Monate im Feldlazarett hinter der Front verbracht, um geheilt zu werden. Und Sie? Wie waren die Folgen des Krieges für Sie?
LUDWIG:  Ich habe bis zum Ende gekämpft und bin auch oft knapp dem Tod entgangen. Ich hatte auch viele schwere Verletzungen. Schließlich habe ich den Krieg überlebt. Ich hatte viel Glück  und habe meine Familie wiedergesehen! Heute habe ich Enkel und Urenkel!

REMY: Ich hatte auch viel Glück! Ich hätte nie gedacht, dass wir uns eines Tages treffen würden. Ich danke Ihnen noch einmal von Herzen.
LUDWIG: Bitte schön! Ich freue mich auch, Sie wiederzusehen und zu wissen, dass Sie am Leben sind! Ich möchte Ihnen jemand vorstellen, die eine große Rolle in meinem Leben gespielt hat: Meine Frau Karoline!
KAROLINE: Guten Tag, Herr Payet! Es freut mich sehr, Sie kennenzulernen. Mein Mann hat mir schon von Ihrer Frontbegegnung erzählt. Er konnte dieses Erlebnis nie vergessen.
REMY: Guten Tag, Frau Kronheim! Es ist mir eine große Freude und auch eine wirkliche Ehre, Sie kennenzulernen, denn ich glaube, ich habe Ihnen viel zu verdanken. Dem Verhalten Ihres Mannes mir gegenüber in Verdun verdanke ich mein Leben. Und irgendwie glaube ich, dass sie damals auf dem Schlachtfeld auch präsent waren. Und nicht umsonst sagt man, die Frau sei die bessere Hälfte des Mannes und die Zukunft der Menschheit!
KAROLINE: Wenn Sie es sagen, Herr Payet. Kommen Sie uns doch mal mit Ihrer Familie in Frankfurt besuchen!
REMY: Warum nicht? Herzlichen Dank für die Einladung!
LUDWIG: Ich würde mich auch sehr darüber freuen. Aber warten Sie nicht zulange damit. Schließlich sind wir alle nicht mehr die Jüngsten …
ENDE-FIN

Pour aller plus loin, une interview d'Avi Primor sur son roman :
http://www.i24news.tv/fr/actu/culture/140109-avi-primor
"Les recherches m'ont pris un an. J'ai consulté un nombre considérable d'archives, l'Institut Leo Baeck (institut d'étude sur le judaïsme allemand et est-européen). J'ai discuté avec des historiens et lu des milliers de lettres écrites par des soldats. Seulement pour vous donner une idée: Le Feldpost allemand (la poste militaire allemande) traitait 7 millions de lettres par jour. Certains militaires écrivaient quotidiennement une douzaine de lettres. Ce fut très fatigant de parcourir ces lettres car elles étaient très répétitives, mais pleines d'émotions. (...)"

Conférences de Marc Michel

La venue sur l'île de Marc Michel a été pour Centenaires Commémoratifs le temps fort de la fin d'année 2014.
Voici un bref rappel des conférences organisées par l'association lors de la venue de l'historien de la Grande Guerre Marc Michel.

La soirée du mardi 4 novembre, à la médiathèque de Sainte-Suzanne, a été consacrée à une conférence intitulée « Manger en temps de guerre : images et réalités de l'alimentation et des usages alimentaires de 1914 à 1918 pour les troupes coloniales ». Devant un public hélas trop clairsemé mais très attentif, Marc Michel nous a présenté la conférence qu'il a conçue pour les Journées d'études de Dijon, sur le thème "Manger et boire. Entre 1914 et 1918".

Voici la présentation en PDF de ces journées :
Et surtout un résumé de la conférence de Marc Michel "Manger à l'africaine", par Caroline. Merci à elle pour ce texte qui ne se contente pas de généralités mais reprend l'essentiel du propos de l'historien, avec quelques illustrations :

La Dépêche coloniale illustrée (1916)

Marc Michel a évoqué une femme remarquable, Lucie Cousturier, ayant hébergé des tirailleurs sénégalais du camp d'hiver de Fréjus et ayant retranscrit ces rencontres dans un livre Des inconnus chez moi (1920).
RFI lui consacre une page sur son site :


Mercredi 5 novembre, en compagnie de Jacques Dumora, ce fut une séance de dédicaces à la librairie Gérard de Saint-Denis.
Le lendemain toute la journée, un rendez-vous avec une centaine de professeurs d'Histoire-Géographie de l'île à la médiathèque Aimé Césaire a permis d'aborder la question de l'entrée en guerre de La Réunion, des îles de l'Océan Indien et de l'Afrique.

Pour terminer ce cycle de conférences, Marc Michel e présenté vendredi 7 novembre, à l'ancien l'Hôtel de Ville de Saint-Denis, une conférence sur « La Grande Guerre en Afrique». M. René-Louis Pestel, délégué à la Culture, a pris la parole pour évoquer la nécessité de commémorations sur cette période de l'histoire. Puis le conférencier a enchaîné. Si l'on a ordinairement quelques idées concernant la Grande Guerre, l'implication des troupes noires et coloniales sur les fronts européens, on ignore le plus souvent le détail des événements s'étant produits sur le continent africain. Et pourtant ce sont ces événements qui justifient, avec d'autres sur des fronts aussi éloignés, l'appellation de "guerre mondiale". 
Merci à tous les étudiants de CPGE de nous avoir rejoints pour assister à cette conférence. Merci aussi aux passionnés d'être venus au rendez-vous et d'avoir alimenté le débat en posant leurs questions !

Les colonies allemandes en 1914
Marc Michel, L'Afrique dans l'engrenage de la Grande Guerre (2013)

Une batterie française

Entrée solennelle des troupes anglo-françaises à Garoua (11 juin 1915)

Les deux dernières images sont extraites des documents d'archives du site du lycée Dominique Savio de Douala (Cameroun).
Deux élèves de Première de ce Lycée nous y proposent un TPE sur les Allemands en guerre en Afrique, à partir des travaux de Marc Michel :
Le professeur Albert François Dikoumé de l'Université de Douala a donné en mai dernier une conférence sur "La Grande Guerre au Cameroun" qui est toujours visible et téléchargeable sur le site du lycée de Douala :
Et l'on peut, pour terminer en beauté, écouter un entretien avec le réalisateur du film La Victoire en chantant, Jean-Jacques Annaud :



Fiche UniFrance du film :

Pour aller plus loin, maintenant, il nous reste à lire ou relire Marc Michel.