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samedi 21 novembre 2015

Découvrir un auteur d'arts visuels, Guillaume Lanneau

L'intelligence rend créatif.

Et la réflexion sur la guerre, l'histoire, l'actualité ouvre à la tolérance.
On doit à un graphiste, Guillaume Lanneau, une oeuvre singulière qui aujourd'hui mérite notre admiration. Je vous la laisse découvrir en image :

Le cactus inter-religieux (2006)

Certains pourront être troublés. Voire ennuyés. Mais, confronté à ce rouge, chacun y verra d'abord un avertissement pacifique. Que ces épines de cactus soient aussi une occasion de poursuivre, par sa propre médiation, une voie vers la sagesse. Dans une direction ou une autre. Qu'importe...
L'art en tant que tel n'a pas de message ; l'oeuvre se prête à de multiples interprétations ; la première réaction peut être trompeuse et il faut s'efforcer de regarder véritablement sans "voir" avec des oeillères, des idées préconçues. Ce "rouge" est-il uniquement à l'extérieur ou bien habite-t-il aussi, hélas, nos coeurs ?
Espérons que l'artiste arrive ainsi à tirer certains de leurs certitudes dogmatiques, quelles qu'elles soient. Pour nous permettre de vivre dans une société décente, en cherchant vraiment les compromis avec ceux qui ne pensent pas comme nous, car c'est avec eux que c'est difficile et que c'est nécessaire.

Travaillant dans le collectif Au fond à gauche, le même graphiste s'est toujours intéressé à l'histoire et à la guerre. A l'impérialisme et aux guerres coloniales. On lui doit alors la scénographie d'une exposition sur l'outremer dans la guerre de 39-45, d'une exposition sur la guerre d'Algérie. Mais aussi deux travaux sur la première guerre mondiale, avec Bruno Charzat.

Voici un lien vers un premier travail de scénographie au titre évocateur "Le chemin des drames" :
http://www.guillaume-lanneau.fr/mod_catalogue/detail/65/7/2/


Et un second lien, cette fois vers une exposition consacrée au thème de "La banque dans la grande Guerre" :

Bonnes visites virtuelles. Pour en finir avec cette invitation à découvrir cette oeuvre graphique, une dernière image, extraite d'une exposition sur Jean Jaurès :


Merci Guillaume Lanneau pour votre audace. Pour au collectif Au fond à gauche pour son travail sensible qui peut nous inspirer ! 
L'époque a besoin non de valeurs (qu'est-ce que c'est... si ce n'est des slogans ?) mais de gens pour qui le dévouement à de grandes causes, les droits de l'homme, sont une réalité vécue !

jeudi 5 novembre 2015

Avi Primor

L'association Centenaires Commémoratifs s'est associée à l'association des professeurs d'Allemand de l'île de La Réunion pour une soirée exceptionnelle consacrée à l'oeuvre d'Avi Primor.

Avi Primor en 2010 à Francfort

Cela a eu lieu samedi 10 octobre dans la salle de la médiathèque de Saint-Paul devant un public attentif de plus d'une trentaine de personnes.

Jacques Dumora a évoqué ce que la Grande Guerre a causé de souffrances pour La Réunion. Il a rappelé l'engagement des hommes. La guerre avant d'être l'ensemble des noms de batailles gagnées ou perdues dont parlent les livres d'histoire est une histoire de sueur et de sang pour les hommes, d'engagement physique et moral.
Ortwin Ziemer a ensuite proposé son invitation à lire le roman sur la guerre d'Avi Pimor, Süß und ehrenvoll (Quadriga, Köln, 2013) qui expose la destinée croisée de deux soldats d'origine juive, l'un dans l'armée française et l'autre dans l'armée allemande. Le roman est en cours de traduction en français. On attend donc Doux et honorable avec impatience dans nos librairies !

Cette oeuvre est l'occasion de se sensibiliser au sort des populations juives de ces deux pays qui n'ont pas été même similaires depuis le XIXe siècle, même si la guerre, moment de l'élargissement de l'unité nationale à toutes les bonnes volontés, a été des deux côtés synonyme d'engagements personnels, militants, patriotiques, et une occasion personnelle de prouver sa valeur, voire de démontrer pleinement une volonté d'intégration.


Quatrième de couverture du roman : Frankfurt am Main, 1914. Bürgersohn Ludwig kann nach Kriegsausbruch seine Einberufung kaum erwarten, obwohl der Dienst an der Front die Trennung von seiner geliebten Karoline bedeutet. Als deutscher Soldat fühlt er sich endlich voll akzeptiert und will sich für sein Vaterland auszeichnen. Bordeaux, ebenfalls 1914. Der Bäckerssohn Louis wird mit der deutschen Kriegserklärung aus einer unbeschwerten Rekrutenzeit gerissen. Trotz aller Ängste schreibt er stolz seinem Vater, an der Front könne er dem französischen Volk endlich zurückzahlen, was es für ihn getan habe. - Inmitten der Grauen des Ersten Weltkriegs werden die beiden jüdischen Protagonisten einander zum Schicksal werden. Auf der Grundlage zahlreicher historischer Dokumente hat Avi Primor einen Roman geschrieben, der unter die Haut geht - über die erste Liebe, über die Absurdität des Krieges, über die Suche nach Zugehörigkeit. Eine ergreifende, große Geschichte, wie sie in Deutschland noch niemand zu schreiben gewagt hat.

Ortwin Ziemer a précisément exposé ce contexte national particulier puis a lu quelques extraits de l'oeuvre pour montrer comment les émotions irriguent ce roman. Un coup de coeur pour lui et, espérons-le bientôt pour nous aussi. Au fait, pourquoi ce titre intriguant ? Primor reprend pour moitié la célèbre citation latine d'Horace : Dulce et decorum est pro patria mori, ou encore « Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie ».

Pour la Patrie ?

Que veut donc nous faire comprendre le romancier israélien par cette élision ? Que des hommes se sont sacrifiés en vain habités par des idéologies fantasmées ? Que, dans la détresse, pour ne pas être vaincu par le désespoir, certains se sont accrochés à la culture, à ces voix du passé comme Horace et tant d'autres qui glorifient les figures du dévouement et du courage que sont les héros ?
A chacun de trouver la réponse. Ou simplement de se poser la question.

La conférence d'Ortwin Ziemer

Avant un moment de partage et discussions animées autour d'un verre de l'amitié, la séance s'est terminée par une magnifique prestation musicale. Avec au chant Larissa Schween, qui nous ont offert un petit récital de deux pièces de Schubert. Merci à elle et aux deux conférenciers. Pour ces très beaux moments !

Le temps des chants. Avec Larissa

Sur la citation d'Horace
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dulce_et_decorum_est_pro_patria_mori

Sur Avi Primor :
https://de.wikipedia.org/wiki/Avi_Primor
Une petite vidéo de présentation qui évoque rapidement le roman historique :
http://www.israelandyoo.com/video/avi-primor/

Sur son roman :
http://www.deutschlandfunk.de/antikriegsroman-avi-primor-suess-und-ehrenvoll.1202.de.html?dram:article_id=277710
Pour les amateurs d'e-books, la version numérique (14,99 euros) :
https://www.luebbe.de/quadriga/buecher/historische-romane/suess-und-ehrenvoll/id_3318933

Et, pourquoi pas ? une interview pour Arte du romancier qui est aussi un homme politique au service de la paix, titulaire du prix Erich-Maria-Remarque-Friedenspreis de la ville d'Osnabrück en même temps que l'homme politique palestinien Abdallah Frangi, en 2013.
http://info.arte.tv/de/worauf-es-ankommt-sind-die-koalitionen

dimanche 1 novembre 2015

Un hommage pour les Poilus "oubliés" de Saint-André

Le Journal de l'île vient de publier un article consacré à Jacques Dumora et ses interventions à l'école Docteur Martin de Saint-André.
L'article est intitulé "Un hommage pour 13 Poilus "oubliés" de l'Histoire".


Cet article montre ce qu'est concrètement l'action de l'association Centenaires commémoratifs sur le terrain. Avec les élèves et les professeurs, avec les élus et les citoyens que nous sommes tous.

C'est l'occasion pour rappeler que le 11 novembre prochain il y aura la première inauguration de l'île d'un monument aux morts complété. La Mairie de Saint-André ayant pris les choses en main et réalisé l'inscription des Morts pour la France précédemment oubliés en raison de les vicissitudes de l'après-guerre. Retrouvés par Jacques Dumora, ces noms renvoient à des vies sacrifiés qui méritent aujourd'hui notre hommage.
Et la parole des vivants qui se souviennent, racontent la guerre, veulent chercher à comprendre, interrogent l'enchaînement des évènements.

Rendez-vous à Saint-André pour la cérémonie du 11 novembre, devant le monument aux morts, à 9 heures. Pour entendre parler d'Emile Imhaus par Jacques et les enfants de l'école Docteur Martin. Et pour le discours de M. Jean-Paul Virapoullé, Maire de Saint-André.