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dimanche 20 avril 2014

Rencontre avec la 1ère S du lycée Le Verger

Au début du mois de février, Jaques Dumora est intervenu devant une classe de Première scientifique du Lycée Le Verger de Sainte-Marie de La Réunion. C'était une première rencontre, pour faire connaissance, s'efforcer de partager une passion pour l'histoire des Réunionnais.
Depuis cette intervention réussie, le contact a été maintenu. L'équipe pédagogique du lycée est mobilisée ! Et l'association Centenaires commémoratifs pourra compter sur les jeunes du lycée pour l'aider à organiser des événements, prendre part activement au Centenaire. Bien d'autres rencontres pourront avoir lieu.

Photo Eric Lejoyeux

Voici sur le blog le texte d'un article du Journal de l'Île, écrit par Véronique Humel (journal du dimanche 9 février). Avec juste une petite coquille quant à la fonction de Jacques Dumora....

SAINTE-MARIE. Au lycée Le Verger, une classe de 1ère S a rencontré Jacques Dumora, président de l’association Centenaires commémoratifs. 100 ans après la guerre de 1914-1918, les élèves apprennent qu’un sergent de Sainte-Marie a commandé à Douaumont le régiment le plus décoré de France.

C’est l’un des noms les plus longs portés par un combattant français de la guerre de 1914-1918. Le sergent "De Pindray de Sainte-Croix d’Ambelle de Tusie", enfant de Sainte-Marie à La Réunion, commandait le régiment d’infanterie coloniale du Maroc et fait partie des braves qui ont repris le fort de Douaumont aux Allemands en octobre 1916. "Il commandait le régiment le plus décoré de France", commente fièrement Jacques Dumora, président de l’association Centenaires commémoratifs, face à une classe de 1ère S du lycée Le Verger (Sainte-Marie). Animateur socio-culturel et passionné par l’histoire de la première guerre mondiale, M. Dumora projette des diapositives de cartes de l’Europe de 1914 à 1918, et explique que 15.000 Réunionnais sont partis se battre, dont un peu moins de 1500 sont répertoriés "Morts pour la France". Un lycéen questionne : "Vous avez dit que la plupart des Réunionnais de l’époque étaient illettrés. Comment pouvaient-ils recevoir des lettres de leur famille dans les tranchées ?" L’intervenant rappelle le fonctionnement de la poste, l’existence d’écrivains publics à La Réunion et la fraternité des tranchées, où les soldats lisaient et écrivaient les lettres pour leurs camarades illettrés. Une élève est intriguée : "Vous avez dit que La Réunion est l’une des plus vieilles colonies françaises. Dans ce cas pourquoi n’est-elle jamais citée dans les documents ?" Jacques Dumora répond : La Réunion a toujours été marginalisée, contrairement à Madagascar, considérée comme le grenier de la République, ce qui lui garantissait un intérêt maximum.

Dans ce cours d’Histoire pas comme les autres, la Grande Guerre est vue d’une manière peu conventionnelle. La séance a commencé par les présentations : l’élève Damien Boyer a ainsi appris qu’il était l’homonyme d’un soldat sainte-marien mort un 9 décembre en Macédoine et enterré au cimetière de Bitola. "Et moi je suis né un 8 décembre" réagit Damien, étonné de cette coïncidence. Sans savoir s’il a un lien de parenté avec le défunt.
Avant l’intervention de Jacques Dumora, les lycéens ont eu une heure de cours plus classique avec leur professeur d’histoire-géographie Patrick Mougenet. En 1ère, on dépasse la simple mémorisation des dates et des lieux : "L’histoire de la Grande Guerre a beaucoup changé au lycée", explique M. Mougenet. "Il y a maintenant un regard plus anthropologique. On essaie de comprendre comment ces soldats ont pu tenir malgré la violence". Pourquoi faire intervenir le président de l’association Centenaires commémoratifs ? "Parce que c’est un passionné, et que moi aussi je suis passionné par l’histoire de la Grande Guerre", sourit M. Mougenet. Alors que l’année 2014 marquera le début d’une série de commémorations de la Grande Guerre, MM. Mougenet et Dumora ont anticipé. Ils sont en train d’organiser plusieurs évènements, avec notamment Marc Michel (spécialiste de l’Afrique dans la guerre) et Nicolas Hoffenstadt (enseignant à l’université de Paris I). En 2014, les élèves réunionnais ne pourront vraiment pas méconnaître l’époque de 14-18.

A retrouver sur Clicanoo.




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