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mercredi 16 avril 2014

La tombe de Marius

Où sont enterrés les soldats réunionnais "Morts pour la France" ?

En métropole pour la plupart. Dans les grandes nécropoles nationales mais aussi dans les carrés militaires de certaines communes. Le Code des victimes de guerre leur accorde une sépulture à perpétuité entretenue par l'Etat afin que la mémoire de leur sacrifice ne soit pas oubliée. Certaines tombes sont à l'étranger, à Madagascar, lieu de regroupement des troupes coloniales de l'Océan Indien, en Turquie, où des combats violents ont eu lieu.
Le principe de la tombe individuelle est appliqué dans ces lieux de mémoire, même s'il existe des sépultures communes pour les restes mortels de soldats qui n'ont pas pu être identifiés. Ce qui n'a pas été rare dans le cas de la Grande Guerre, les obus ayant fait des ravages parmi les troupes combattantes.

Le site d'une des 260 nécropoles nationales, en Alsace, à Orbey :
http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?pays=France&insee=68249&dpt=68&idsource=36182&table=bp06
Une carte postale ancienne représentant l'entrée de la nécropole :
http://www.memorial-genweb.org/~cpa/com_mgw.php?releve=36182&insee=68249&dpt=68&comm=Orbey

La base "Sépultures de guerre" permet de faire des recherches et de retrouver le lieu où repose un soldat tué durant la première guerre. Avant la numérisation et la constitution de cette base de données existait un système de fiches cartonnées comportant d'inévitables erreurs, en particulier dans l'orthographe des noms propres.
Mais en s'adressant à l'ONAC, il est possible de rectifier les erreurs commises dès lors qu'on les repère. Il est même possible de changer un nom mal orthographié sur une tombe d'un Mort pour la France.
Dans ses recherches pour recenser les Réunionnais tombés au champ d'honneur, Jacques Dumora a découvert quelques anomalies. Des courriers ont alors été envoyés aux mairies des cimetières concernés pour vérifier l'attribution des tombes.

Voici le cas de la tombe de Marius. Marius Dijoux. Or sur la tombe son nom est orthographié "Marius Dejou".

Alerté par courriel, le service municipal de la ville de Montpellier a immédiatement réagi. Et bientôt le nom va être changé. Il n'y aura presque rien de modifié, à vrai dire. Une plaque neuve qui remplace une plaque plus vieille. Mais dans cet effort minuscule pour redonner à Marius Dijoux son véritable patronyme sur la tombe qui contient son corps se joue quelque chose d'autre qui a à voir avec la reconnaissance que les vivants doivent aux morts. Quand il est possible de rectifier une erreur, aussi petite soit-elle, cela vaut le coup de le faire.
Les traces du passé sont de plus en plus rares. Elles s'érodent chaque jour qui passe. Nous y prêtons peu attention, ordinairement. Les commémorations sont toutefois l'occasion de retrouver ce passé, de le mettre en récits en rappelant qui furent les hommes qui ont participé à ces événements, et qui furent ceux qui ont été sacrifiés.
Il apparaît alors indispensable de changer un nom sur une tombe dans un carré militaire.

Merci à la ville de Montpellier pour son aide. Et aux autres villes qui souvent répondent très rapidement, elles aussi, à ce genre de demandes venues de l'Outre-mer. Et merci à Jacques pour cette intervention effectuée bénévolement, dans l'ombre ! Intervention rendue possible par un patient travail réalisé en amont, depuis trois ans, son labeur de collecte et de vérification systématique des archives.

Un dernier lien. C'était hier, en 1932, l'inuguration de l'ossuaire de Douaumont :
http://crdp.ac-amiens.fr/historial/expo2003_1/exposition_fiche_douaumont.htm



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